PPH : vivre ensemble – personnes valides et personnes en situation du handicap
La Pastorale des Personnes Handicapées est un service d’Église catholique, une des composantes du Pôle Santé-Justice. En conséquence, elle est intégrée dans le Service national Famille et Société de la Conférence des Évêques de France.
Dans notre diocèse, la PPH s’inscrit dans la continuité de l’action de la Pastorale Catéchétique Spécialisée (PCS). Très active dans les années 70/80 sous le nom du Service Catholique de l’Enfance et de la Jeunesse Inadaptée (SCEJI). Elle est présente sur notre territoire dès 1988. La PPH entend développer le « vivre avec » et le « faire avec ». Elle prend en compte des personnes, leurs capacités à s’exprimer, à devenir témoin, acteurs de leur vie.
Public
Les personnes handicapées (quelle que soit leur situation de handicap (mental, moteur, physique, sensoriel, psychique), leurs familles et amis. Toutes les personnes qui souhaitent s’investir auprès des personnes handicapées et leur offrir leur amitié.
Organisation
La Pastorale des Personnes en situation de handicap (PPH) se déploie actuellement dans des groupes d’adultes en situation de handicap mental. Ils se retrouvent chaque mois, avec d’autres adultes, dits accompagnateurs /animateurs, pour partager :
- des moments de convivialité,
- des temps de réflexion sur leur vie à la lumière de l’Évangile
- participer aux événements diocésains
- réfléchir aux thématiques diocésaines
- Des groupes PPH fonctionnent à Montbéliard et à Belfort.
- Ils sont ouverts à toute personne désireuse de rencontre et de partage.
Objectifs de l’accompagnement PPH :
- Expérimenter une vie de groupe, hors du milieu institutionnel ou familial.
- Prendre le temps de vivre la rencontre, dans la régularité.
- Vivre un temps fort de ressourcement spirituel, sous forme de weekend.
- Rompre l’isolement des familles des personnes handicapées par les « dimanches d’amitié », rassemblements en paroisse, repas et animations diverses.
- Réunir des amis handicapés et valides.
« Antoine, notre fils participe à la Pastorale des personnes handicapées depuis 10 ans. Enfant, il a suivi le catéchisme avec sa sœur, à la paroisse. Adolescent, il rejoint un groupe de jeunes personnes handicapées, accompagné des parents. Avec la pastorale des personnes handicapées, Antoine a pu poursuivre l’enseignement religieux et être confirmé, comme sa sœur. La Pastorale lui permet de vivre le message biblique par l’expérience du partage et de la vie en groupe. Il a pu tisser des liens avec d’autres personnes atteintes de handicap, avec des âges différents, et déjà des expériences de vie au travail (en ESAT). Ceci lui a facilité le passage de l’IMPRO à l’ESAT (du statut d’adolescent à celui d‘adulte). Pour nous parents, la Pastorale est un lieu de partage dans lequel nous sentons notre fils en confiance, mieux en sérénité. Celui lui permet de prendre un peu de distance par rapport au noyau familial, en (presque) autonomie. Même s’il attache encore beaucoup d’intérêt à la relation au « référent », il apprend une relation directe avec les autres, en situation de handicap, avec des valeurs chrétiennes en toile de fond ».
Régine et Denis, parents
PPH : mission de veille et d’éveil
- Premièrement, La PPH est au service des paroisses, des mouvements pour apporter son aide et un éclairage sur la situation de handicap. Elle apporte des “outils” pour aider à l’inclusion des personnes dans les groupes constitués (catéchèse par exemple), dans la proposition des sacrements.
- Deuxièmement, attentive à tout ce qui concerne le handicap tant au plan local que national, elle souhaite entretenir des relations avec les établissements et services médico-sociaux présents sur le territoire diocésain.
- Enfin, la PPH s’inscrit dans une ouverture à d’autres groupes qui cheminent avec des personnes en situation de handicap :
– Groupe Foi et lumière ( référent : Christian TRIBUT – diacre)
– scouts
(98) Je voudrais faire mémoire de ces ‘‘exilés cachés’’ qui sont traités comme des corps étrangers dans la société. De nombreuses personnes porteuses de handicap « sentent qu’elles existent sans appartenance et sans participation ».
Il y en a encore beaucoup d’autres « qu’on empêche d’avoir la pleine citoyenneté ». L’objectif, ce n’est pas seulement de prendre soin d’elles, mais qu’elles participent « activement à la communauté civile et ecclésiale. C’est un chemin exigeant mais aussi difficile, qui contribuera de plus en plus à former les consciences à reconnaître chaque individu comme une personne unique et irremplaçable ». Je pense aussi aux « personnes âgées, qui, notamment en raison de leur handicap, sont parfois perçues comme un fardeau ».
Cependant, chacune d’entre elles peut apporter « une contribution irremplaçable au bien commun à travers son parcours de vie original ». Je me permets d’insister : il faut avoir « le courage de donner la parole à ceux qui subissent la discrimination à cause de leur handicap, parce que, malheureusement dans certains pays, on peine aujourd’hui encore à les reconnaître comme des personnes de dignité égale ».
Pape François Fratelli tutti