30eme dimanche du temps ordinaire
Cette semaine, j’ai eu la joie de partager un temps chez un couple qui habite sur notre paroisse et qui fait de la généalogie , à la recherche de leurs ancêtres, de leurs descendants.
Pour d’autres personnes malheureusement cela est bien difficile et dans les années à venir, cela le sera peut-être encore plus pour les personnes nées sous X, celles qui naissent par PMA (Procréation Médicalement Assistée) d’une femme seule ou avec une compagne ou encore d’une Grossesse Pour Autrui (GPA).
Pourquoi je parle de cela. Tout simplement, parce que les textes bibliques proposés par la liturgie de ce jour nous invite à reconnaître que nous avons tous une filiation. Et pour nous chrétiens nous le reconnaissons très fortement, nous qui osons appeler Dieu : Notre Père.
Dès les débuts de la foi en Israël, Dieu se dit être un père « Je suis un père pour Israël » nous dit le prophète Jérémie. Il cite l’ancêtre « Éphraïm, mon fils aîné ».
Il en est de même dans la seconde lecture de ce jour, cette lettre aux Hébreux où Jésus, le grand prêtre, est révélé comme Fils de Dieu « Tu es mon fils, moi aujourd’hui, je t’ai engendré » ce que nous affirmons lorsque nous disons notre foi dans le symbole de Nicée-Constantinople
« Je crois en un seul Seigneur, J-C…engendré ».
Cette filiation nous est offerte dans l’évangile de Saint Marc. Il est le seul des évangélistes à souligner de qui cet aveugle Bartimée est le fils « fils de Timée ».
Et ce même aveugle, va reconnaître la lignée dans laquelle, la foi et la tradition insère ce Jésus de Nazareth. Il est « Fils de David ». A deux reprises, cet homme aveugle le crie, alors que « beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire » nous dit l’évangile.
Cela est très intéressant pour nous, de s’entendre dire que même avec une opposition, des personnes osent se tourner vers le Seigneur et le prier de faire quelque chose pour elles.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Vient lui dire Jésus.
Croire que ce Père en Jésus peut agir en nous. Accepter de reconnaître et d’affirmer être sa fille, son fils. Entrer dans cette filiation des enfants de Dieu. Ouvrir nos yeux et notre cœur à la foi, c’est à dire à la confiance « confiance, lève-toi, il t’appelle ».
Dieu le Père par son Fils ne reste pas indifférent à nos détresses.
Le croyons-nous vraiment ? Sommes-nous prêts à crier, à interpeller auprès de Dieu en Jésus lorsque nous sommes « au bord du chemin », incapable de nous mettre en route ? Pourtant, Il vient nous lever, nous mettre debout, nous relever par sa Parole de Vie. Terme plus facile certainement à comprendre que celui de nous ressusciter , mais qui veut signifier le même mouvement de Vie qui nous est donné par Dieu le Père en Jésus notre Sauveur.
Alors, même si chacun/e d’entre nous nous ne sommes pas en mesure de faire de la généalogie, de connaître et savoir nos origines, continuons de mettre notre confiance et notre espérance en Dieu le Père de Jésus, Notre Père de toute personne humaine !
Et qu’il puisse en être ainsi pour celles et ceux qui ne peuvent pas savoir quelle est leur parenté.