L’Eglise Saint Maimboeuf date de la deuxième moitié du XIXième siècle soit 1850-1875 pour l’essentiel.
Elle est l’oeuvre capitale de Mgr Césaire MATHIEU, archevêque de Besançon, le commanditaire, (à l’instigation du curé LIQUET de Montbéliard) cardinal bâtisseur et grand administrateur.
Né en 1796, avocat puis prêtre, brièvement évêque de Langres, curé de la Madeleine (Paris) et confesseur de la reine, il fut nommé au siège épiscopal de Besançon et créé cardinal par Pie IX en 1850.
Il était alors le plus jeune évèque de France.
Il fit restaurer des églises et il consacra quelques 80 églises, faisant aussi reconstruire ou agrandir presque toutes les églises ou presbytères de son diocèse (soit près de 250).
Son oeuvre capitale fut Saint-Maimboeuf qui l’occupa pendant 25 ans.
Le pape Grégoire XVI, qu’il avait vu à Rome en 1843, lui demanda de “relever la religion dans les pays mixtes” pour rendre témoignage de la foi catholique au milieu des contrées protestantes. Car l’ancienne église dans la cour du Château, dédiée à Saint-Pierre puis devenue collégiale Saint-Maimboeuf, s’était effondrée en 1810 et fut rasée à cette date.
Le style des églises de l’époque était néo-gothique et le cardinal MATHIEU lui-même avait souhaité un style composite qui serait la synhèse des grands mouvements artistiques de l’architecture religieuse : éléments romans, gothiques, voire baroques.
Le répertoire décoratif de Saint-Maimboeuf peut être qulifié de ‘Néo-Renaissance’. L’Eglise est contemporaine de l’église de la Trinité à Paris.
La construction coûtait évidement très cher pour une oeuvre aussi monumentale. On a calculé que Mgr MATHIEU dépensa au moins 2 millions de francs de l’époque (les aumônes des fidèles montaient à 270 000 francs). Le cardinal laissa toutefois un découvert considérable que dut éponger son successeur Mgr PAULINIER.
Les travaux commencés en 1850 furent arrêtés en 1866 et repris en 1869.
Puis il y eut de gros retards dus aux désastres de la guerre de 1870-1871.
Crypte et transept furent achevés en dernier.
L’église ainsi que les soubassements, l’escalier, la crypte et les boutiques de l’église actuelle font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 septembre 1994.
Le curé Père Jean Flory (1886-1949)
Ame de la Résistance pendant la guerre de 1939-1945 qui reçut beaucoup d’aviateurs anglais et américains à sa cure au nord de l’église avant de les faire passer en Suisse, aidé par ses 5 vicaires.
Il n’hésita pas non plus en pleine guerre à déposer ostensiblement l’étoile juive à 5 branches sur l’enfant Jésus installé sur la paille à l’entrée de l’église devant quelques officiers allemands impassibles.
Extraits de la publication des “Amis de Saint-Maimboeuf” 2017
Auteurs : Max Ribstein et Thierry Naudin pour la photo principale
=> A noter que vous pouvez vous procurer le livret de l’histoire de l’église St Maimboeuf à la cure.