« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Dans l’Évangile de ce dimanche, Bartimée, aveugle et mendiant assis au bord du chemin crie pour attirer l’attention de Jésus. Face aux gens qui essaient de le faire taire, il crie plus fort encore… D’autres personnes viendront lui communiquer l’attention que Jésus lui porte : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
« Si vous dites aux personnes que vous rencontrez « n’aie pas peur, confiance, tu peux te lever, le Christ plein d’amour t’appelle », vous êtes missionnaires. Donner confiance aux gens, parce que Jésus est « avec nous tous les jours », voilà l’attitude fraternelle et missionnaire. » C’est à chacun de nous, personnellement, que Jésus demande aujourd’hui : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
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Homélie du père Louis Groslambert pour le 30ème dimanche du temps ordinaire
Pourquoi Jésus est-il venu parmi les hommes ? Parce que, voulant parler avec les hommes comme avec des amis, Dieu veut que ses amis le voient : amis de Dieu, votre désir fondamental est de voir Dieu. Vous qui profitez de la nature, et de l’affection de vos proches, et de vos talents, n’avez-vous pas hâte de voir ce Dieu qui vous a donné tout cela ? Vous qui n’êtes pas à l’aise dans un monde où, tout en proclamant l’égalité et la fraternité, on pratique la discrimination sous de multiples formes, n’avez-vous pas hâte de voir le Dieu qui fait lever son soleil sur les méchants autant que sur les justes ? Vous qui protestez si on vous présente un Dieu terrifiant, vous désirez sûrement voir le Dieu paternel… Oui, notre cœur est sans repos tant qu’il ne voit pas la source de l’amour. Comment voir Dieu ? Il suffit de regarder Jésus !
Disons ensemble : Seigneur, fais que je te voie (bis)
Fais que je te voie, toi qui donnes tout (bis).
Fais que je te voie, toi qui pardonnes (bis)
Alors, comme personne n’avait jamais vu Dieu, Jésus est venu le montrer. L’homme qui le reconnaît, c’est un homme qui, devant les passants, mendie des pièces, mais qui, devant Jésus, mendie ce que les hommes ne donnent pas mais que Dieu donne : il mendie la guérison. A la question de Jésus « que veux-tu ? », il dit « je veux voir ». Mais il voit déjà avec les yeux de la foi avant de voir avec les yeux du corps. Il voit ce que ne voient pas ceux qui mettent Jésus en examen, qui lui posent des questions de commissaire, et même veulent le tuer : il voit que Jésus sauve les gens exactement comme Dieu ! Il voit que Jésus révèle le Père. La preuve qu’il voit déjà, c’est que Jésus ne lui dit pas « vois » (car par la foi, il voit déjà) ; Jésus lui dit « va ». Alors, il bondit des cabrioles de joie ! il bondit d’avoir vu le Dieu Sauveur en la personne de Jésus.
Disons ensemble : Seigneur Jésus, donne-moi la joie de te voir (bis)
Seigneur Jésus, donne-moi la joie de te faire confiance (bis)
Seigneur Jésus, donne-moi de te faire confiance chaque jour (bis)
Parce qu’il est aveugle, Bartimée est le symbole de l’homme d’aujourd’hui qui avance à tâtons au milieu des difficultés sociales, des incompréhensions, des vies sacrifiées sur l’autel du Cac 40, des dangers terroristes, des situations de divorce, de chômage… Nous-mêmes, malgré nos bons yeux, nous pouvons être aveuglés par nos prétentions, nos pensées toutes faites, nos habitudes… Pour être guéris de cet aveuglement, écoutons l’Église : elle dit de mille manières ce que disait la foule à Bartimée : « confiance, il t’appelle, lève-toi » ; l’Église dit « Jésus est le sauveur ». Rappelez-vous comment le Pape Jean Paul répétait : « n’ayez pas peur ! ». Si vous dites aux personnes que vous rencontrez « n’aie pas peur, confiance, tu peux te lever, le Christ plein d’amour t’appelle », vous êtes missionnaires. Donner confiance aux gens, parce que Jésus est « avec nous tous les jours », voilà l’attitude fraternelle et missionnaire.
Disons ensemble Seigneur, donne-nous la joie de voir nos frères (bis)
Donne-nous la joie de rendre confiance à quelqu’un (bis)
Merci de nous faire collaborer à l’œuvre de résurrection (bis)
Merci pour ta lumière reçue à notre baptême (bis)
La messe, c’est la présence du Christ lumière dans notre monde d’aveugles. Ce qui est lumineux, c’est l’homme qui dit « mon corps livré pour vous ». Qu’en le reconnaissant, nous soyons remplis de lumière et rendus capables de dire aux autres : « courage, le Christ t’appelle, l’amour infini t’appelle ».