Moi, je suis le pain vivant
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
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Homélie du père Louis Groslambert pour le 19ème dimanche du temps ordinaire
Multiplication du pain… Après ce geste de Jésus, les commentaires vont surabonder dans toutes les églises. Et c’est la Parole qui est multipliée. Multiplication des paroles de salut qui sont une vraie nourriture, multiplication des paroles de l’alliance qui alimentent notre confiance et notre espérance !
Frères et sœurs, il faut bien l’avouer, le chemin de notre vie est long et pour tenir le coup, il faut nous alimenter à la table du Christ, pour recevoir la nourriture essentielle. En famille c’est souvent difficile ; il faut donc, en permanence, revenir à la table du Christ afin de refaire le plein de vitamines pour alimenter notre patience, notre abnégation, et notre pardon pour vivre en famille. Les relations avec les voisins et collègues peuvent être aussi difficile : il faut revenir à la table du Christ pour nous alimenter afin de rester sur le mode de la patience, de la bienveillance, du service mutuel… ; sans la nourriture qu’est la présence du Christ, les relations avec les autres s’aigrissent par les rivalités, les jalousies, les injustices. Il faut refaire le plein de vitamines aussi quand nous pensons aux années à venir, aux ennuis de santé, aux doutes liés aux épreuves, aux changements auxquels il faudra se plier, aux meurtrissures qui viennent avec l’âge… Nous avons besoin de nous alimenter de toute la confiance au Père qui est en Jésus. Alors écoutons cette parole pleine de délicatesse que Dieu disait à Elie : « mange, autrement le chemin sera trop pénible pour toi ». Et disons avec reconnaissance :
« Jésus Christ, tu es le pain de la vie » (bis)
« Jésus, tu es la nourriture de ma vie » (bis)
Les professionnels de la santé mettent en garde contre l’auto médication. De même Jésus met en garde contre les nourritures qui ne nourrissent pas et, comme un bon médecin, nous demande de respecter l’ordonnance : « si quelqu’un mange de mon pain il vivra ; sinon, il n’aura pas la vie en lui ». N’a-t-il pas raison ? Pour guérir des médiocrités, des trahisons, des infidélités, on ne trouve aucun remède dans les magasins ; le seul remède consiste à absorber les richesses de l’unique homme sans malversation, ni trahison, ni infidélité… l’homme venu du ciel.
Je parle d’ordonnance, parce que l’eucharistie est une opération de guérison : ne prions-nous pas ainsi : « dis seulement une parole et je serai guéri ? » Avez-vous noté que ce qui guérit, c’est la Parole. Isaïe l’avait dit : « ils seront tous instruits par Dieu lui-même ». La parole de la Bible fait vivre autant que les paroles humaines. Ainsi, l’enfant vit autant de s’entendre dire « mon chéri » que de prendre son biberon et de manger des tartines. De même, les ‘je t’aime’ de l’époux et les paroles d’estime des collègues sont une nourriture indispensable. A plus forte raison, la parole selon laquelle nous sommes choisis par Dieu, attendus par Dieu, collaborateurs de Dieu… nous fait vivre autant que nos beefsteaks. Que chacun savoure cette parole : ‘« le Christ m’a aimé et s’est livré pour moi, alors que j’étais pécheur ». Rendons grâce en disant : « Ta Parole nous donne la vie » (bis)
Que chacun savoure cette parole : « si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement »… Rendons grâce à disant : « Jésus, tu es le pain vivant descendu du ciel »